WALL 6 = ODYSSEE

ODYSSÉE

peintures sur carton

19 sous-verres

(18 x 24 cm)

Composée pour un ami grec, cette pièce en 19 parties intitulée ODYSSEE a été conçue comme un partage dans la compassion.

En effet, en pratiquant une technique de combat, lui avec ses arts martiaux et moi avec mes expressions artistiques, nous sommes tous les deux en découverte du chemin caillouteux de la connaissance.

Nous savons aussi, chacun dans sa discipline, que nous faisons fuir les autres

Nous sommes néanmoins conscients que nous leur offrons, très partiellement, des moments d’espérance.

ODYSSEE est une illustration de cette alternance entre la certitude et le désespoir.

ODYSSEE est une œuvre construite autour du voyage.

C’est une initiation au voyage intérieur.

C’est partir à la découverte de choses inconnues qui sont en réalité des certitudes.

C’est se rendre compte que découvrir les raisons de l’existence est pénible.

Dans une sorte de brouillard, les ombres n’ont pas encore de nom, tout paraît secret et fait peur… alors qu’en fait tout est déjà à l’intérieur.. La peur est l’émotion la plus humaine : c’est autour d’elle que les choses se construisent.

Bref, seuls et déjà  morts devant le destin,  nous envisageons le pire alors que tout est inscrit en nous.

Entre la naissance et la mort, nous voyageons avec la peur de l’inconnu.  Cet inconnu qui existait avant la vie sur terre et que nous retrouverons après la mort.

Partir dans l’inconnu, c'est vivre un reste de vie avec les certitudes de la peur et la réalité des impuissances.

C'est faire avec les restes et donner à l’aventure la fin d’un rêve, la décroissance des illusions.

Ouvrir des horizons de désirs et de tremblements.

Réduire l’image dans la matière.

S’arrêter pour reproduire, pour arrêter le départ de l’errance et la dérive.

Redécouvrir, lié au mat de la réalité, des mondes que l’on sait déjà et que même le chant des sirènes ne pourra interrompre.

C’est Ulysse revenant de l’Odyssée.

Dans l'Odyssée réside à la fois l’espoir que l’autre existe à nouveau et l’espoir de revenir à soi.

Pour finir par dire comme dans la chanson (de Maurane) :

" Je suis sûr que je ferai un fantôme très heureux ".

                                                                                                    ghislain OLIVIER